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22 mai 2010

Philippe BERTA, Président du MoDem du GARD, sur FR 3

Berta.jpgLe Professeur Philippe BERTA, Président du Mouvement Démocrate du GARD, a été invité, en sa qualité de l'un des principaux leaders représentatifs du Mouvement en Languedoc-Roussillon - et proche collaborateur de François BAYROU - à présenter ses arguments face à un représentant du "Nouveau Centre", proche de l'UMP régionale dont il défend les intérêts.


Débat sans complaisance qui marque, sans ambiguïtés, la différence entre un "vrai" centriste, libre et indépendant, et un affilié du courant sarkozyste qui prétend, cependant, vouloir revêtir la casaque centriste.


Les auditeurs n'ont pas manqué de faire la différence.


Vous pouvez voir ici ce débat passionnant et enrichissant (35 minutes) qui s'est déroulé ce Samedi 22 Mai sur FR3.

L'ENTRETIEN de François BAYROU au MONDE du 23 Mai 2010

bayrou_pensif.jpgLe Monde : Approuvez-vous la proposition du Président de la République d'inscrire dans la Constitution la lutte contre les déficits ?

François Bayrou :
Inlassablement, depuis dix ans, j'ai défendu le principe d'une disposition constitutionnelle qui empêche les déficits de se creuser, du moins en période de croissance. La proposition que je défendais était d'écrire tout simplement dans la Constitution qu'à partir de l'année 2015, par exemple, les déficits de fonctionnement ne seront pas admis, sauf pour combattre ou prévenir une récession.
Pour l'investissement, les grands équipements, il est compréhensible qu'en empruntant on partage la charge avec les générations futures ; pour le fonctionnement pour les retraites, pour le remboursement des feuilles de sécu, c'est inadmissible et scandaleux. Je trouve légitime d'en faire un principe constitutionnel. Bien des critiques disent : "Vous n'avez pas le droit de lier les mains des gouvernements à venir".
Cette critique est sérieuse : je propose donc que la modification constitutionnelle soit décidée par les Français eux-mêmes, par référendum. Si des gouvernements ultérieurs estiment nécessaire de rompre avec cette règle de prudence, ils ne pourront le faire sans avoir à leur tour demandé l'accord du peuple.


Le Monde : À quoi attribuez-vous cette propension française aux déficits ?

François Bayrou : Deux choses : dans la culture française, il y a l'idée profondément ancrée que l'inflation, à un moment donné, viendra effacer l'ardoise. Et puis, nous vivons dans la frénésie du court terme. Pour exister au journal de 20 heures, chaque jour, devant chaque accident de la vie, il faut "débloquer", comme on dit, des milliards. Et en effet, on n'a pas arrêté de débloquer, à tous les sens du mot...

Le Monde : La rigueur est-elle inéluctable ?

François Bayrou : La guerre des mots autour du terme "rigueur" est ridicule. Mais il faut se mettre ceci dans la tête : nous sommes entrés dans le temps des choses sérieuses. On nous a fait vivre dans l'illusion que l'Etat pouvait répondre à toutes les demandes à partir de ressources qu'il n'avait pas. C'est fini. Et, pour moi, il est bon que notre pays ouvre les yeux devant la réalité.

Le Monde : Les Français y sont-ils prêts ?

François Bayrou : Je crois que les esprits ont beaucoup évolué. Les responsables politiques aussi. J'ai trouvé intéressant que Dominique Strauss-Kahn dise clairement que le tabou des 60 ans pour la retraite n'avait pas de sens. Mais les appareils de parti, eux, n'en sont pas là !
Lorsque le PS officiel prétend que, pour la réforme des retraites, il suffit de taxer les banques, qu'il n'y a qu'à "prendre l'argent là où il est", comme disait magnifiquement feu Georges Marchais, c'est le pire des messages politiques. cela consiste à dire au grand public : "On peut s'en tirer sans effort puisque les efforts seront pour les autres !" Ce n'est pas ainsi qu'on rebâtit un grand pays.

Le Monde : Vous pensez qu'on va vers des hausses d'impôt ?

François Bayrou : Compte tenu de l'ampleur des déficits, aucun gouvernement n'y échappera. Et lorsque le gouvernement actuel prétend le contraire, il raconte des histoires et il le sait parfaitement. C'est si vrai que le gouvernement a transmis à Bruxelles un plan de redressement qui comporte une hausse de deux points des prélèvements obligatoires ! Mais notre fiscalité est devenue de plus en plus injuste et de plus en plus labyrinthique. Pour obtenir justice, clarté et donc confiance, il faudra le courage d'une profonde réforme fiscale.

Le Monde : Comment interprétez-vous l'effervescence actuelle au centre ?

François Bayrou : Il y a au centre de la vie politique française une famille dispersée, mais réelle. Ce courant de pensée s'est séparé : une partie s'est satellisée autour du pouvoir chiraquien ou sarkozyste, une partie a choisi l'indépendance avec moi, une partie s'est installée dans l'orbite du PS. Mais les événements imposeront un jour ou l'autre que ce grand courant, avec toutes ses sensibilités, se rassemble.

Le Monde : Avec ou sans vous ?

François Bayrou : Le moment venu, je mettrai toutes mes forces au service de cette reconstruction. Mais il y a une condition, et pour moi une seule : il faut que toutes les composantes assument une vraie indépendance. C'est toujours la même histoire : pour être à la hauteur, il faut renoncer au renoncement.

Le Monde : Pourquoi avez-vous récemment rencontré Nicolas Sarkozy ?

François Bayrou : Nous sommes dans une période de crise profonde, où tout le monde cherche l'issue. Dans cette période, chaque fois que le président de la République m'invitera à le rencontrer pour parler des grands sujets, j'accepterai. Idem pour le premier ministre ou les responsables de la gauche. Et, chaque fois, sans tambour ni trompette. Responsables politiques, nous sommes collectivement responsables de la situation du pays. Je ne dis pas "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", mais "tout le monde est responsable".

Le Monde : Comment analysez-vous la crise européenne ?

François Bayrou : Je n'aime pas la mode anti-allemande actuelle. La chancelière Angela Merkel, et son ministre des finances, Wolfgang Schaüble, sont des dirigeants de grande dimension, qui prennent légitimement en compte la hantise historique de leur peuple. Nous les Français, nous aimons l'inflation et la planche à billets. Les Allemands ont perdu leur être, leur sang et leur âme dans une dérive qui a commencé par l'inflation. Si on ne comprend pas ça, on ne comprend rien.

Le Monde : Pourquoi l'Europe ne parvient pas à parler d'une seule voix ?

François Bayrou : Parce qu'il n'y a pas de vision claire. Que doit être l'Europe ? Pour moi, c'est une famille d'Etats et de nations organisés dans un but commun. À l'ère des Etats-continents, ils choisissent de défendre ensemble leur modèle de société. Le jour où cette idée fondatrice sera acceptée par tous, on avancera.

Le Monde : La Commission européenne doit-elle avoir un droit de regard sur les budgets nationaux ?

François Bayrou : On présente bien le budget, avant de le voter, aux citoyens français. Pourquoi pas aux partenaires européens ? Je souhaiterais pour aller plus loin une agence européenne vraiment indépendante chargée de garantir la vérité sur les comptes des différents Etats.

Le Monde : La baisse de l'euro vous inquiète-t-elle ?

François Bayrou : Non. L'euro était surévalué. Nous nous rapprochons d'une parité convenable avec le dollar. Où est le drame ? Ce rééquilibrage a aussi des avantages.

Le Monde : La zone euro peut-elle exploser ?

François Bayrou : Je ne le crois pas. Un pays qui en sortirait verrait ses taux d'intérêt s'envoler, ses déficits exploser, et l'inflation l'envahir. Il ne trouverait plus de crédit. C'est très dissuasif. J'ajoute que l'euro protège tout le monde. Même les forts...

Le Monde : Va-t-on vers davantage d'intégration économique à la faveur de la crise ?

François Bayrou : Si on allait vers une vraie coordination et une vraie coopération, ce serait déjà un pas de géant.

Le Monde : Que faut-il faire en priorité pour assurer le financement des retraites ?

François Bayrou : Un plan en trois étapes :
• d'abord, rétablir l'équilibre financier par de nouvelles ressources et cela impose, par esprit de justice, de faire participer des revenus qui, pour l'instant, étaient à l'abri ;
• ensuite, à moyen terme, admettre que, bien sûr, le déséquilibre des retraites est un problème démographique, qu'il faut augmenter le nombre des actifs par rapport au nombre des retraités : pour cela, il faut devenir obsédés de la reconquête de l'emploi en France, pour les jeunes et pour les plus de 55 ans et ensuite allonger la durée d'activité en faisant glisser le curseur de l'âge légal, ou celui de la durée des cotisations, ou les deux ;
• enfin, pour le long terme, définir dès aujourd'hui, tous ensemble, à horizon d'une décennie, un système de retraite, par exemple à points, plus souple, qui prévoira des transitions entre emploi et retraite, et qui sera équilibré.

Le Monde : Soutiendrez-vous la réforme que va proposer le gouvernement ?

François Bayrou : Si elle me paraît raisonnable, je la soutiendrai. Je n'ai pas passé ma vie politique à mettre en garde contre les déficits pour aller dans le sens de l'irresponsabilité lorsqu'un redressement commence à s'imposer.

Le Monde : Votre geste ne risque-t-il pas d'être interprété comme un "recentrage" dû à votre solitude ?

François Bayrou : Sans concession, depuis le premier jour, j'ai combattu les fautes du pouvoir actuel en termes d'injustices, d'atteintes à la séparation des pouvoirs, de mainmise sur les médias, publics en particulier, de mélange entre intérêts privés et intérêt public. Je continuerai de le faire. Cela me rend d'autant plus libre d'approuver des décisions qui me paraissent équilibrées. Dire oui quand les choses vont dans le bon sens, dire non et se battre contre les erreurs et les abus, voilà ma ligne.

Le Monde : Quelle est votre opinion sur le projet de loi sur la burqa ?

François Bayrou : Je n'ai pas aimé la manière dont le débat a été lancé. Mais la décision est maintenant devant nous : je trouve le texte du gouvernement raisonnable. Le projet de loi ne parle pas de religion, ne cible personne. Il dit simplement qu'en France, on ne dissimule pas son visage dans l'espace public, que vivre à visage découvert, c'est le premier geste de reconnaissance réciproque et de respect. En outre, j'approuve qu'il y ait une pédagogie prévue dans la loi.


Propos recueillis par Françoise Fressoz et Pierre Jaxel-Truer.

12 mai 2010

LA RÉFORME DES RETRAITES

Le Mouvement Démocrate lance une grande consultation nationale près de ses adhérents afin que chacun d'eux puisse donner son point de vue sur cette nécessaire réforme face aux évolutions actuelles qui menace ce régime.

Consultez le site à cette consultation et donnez votre point de vue.

Les résultats de cette consultatation seront publiés dans le 2ème quinzaine du mois de Juin.

11 mai 2010

François BAYROU..., ringard ?

François_Bayrou.jpgPendant la campagne présidentielle de 2007, François BAYROU était le seul à dénoncer déjà l’endettement galopant, alors que d’autres rasaient gratis.

 

Pendant cette même campagne présidentielle, il dénonçait la puissance de l’argent et voulait imposer la taxe “Tobin” en Europe

 

Au début de la crise, il y a plusieurs mois de cela, François BAYROU a été le premier à dire qu’il fallait un grand emprunt européen. Réponse de ceux qui, à l’époque “savaient” : “CE N'EST PAS POSSIBLE !”.

 

Au cœur de la crise, François BAYROU exigeait l’entrée de l’état au capital des banques qui étaient recapitalisées grâce à l’argent public.

 

Aujourd’hui, tout le monde découvre que l’endettement et les déficits budgétaires sont une plaie.

 

Aujourd’hui, tout le monde parle d’une taxe sur les mouvements financiers mondiaux, y compris le Président O’BAMA.

 

Aujourd’hui, tout le monde menace les banques et la finance internationale (après avoir notamment découvert que les banques, grâce à l’argent public, ont démultiplié leurs bénéfices et remboursé par anticipation les “avances” publiques).

 

Aujourd’hui, un grand emprunt européen est (soudain !) devenu "possible" et soutenu par tout le monde.

 

Et il s'en trouve encore, pour certains esprits "éclairés" à la seule "bonne parole" venue d'en-haut, d'affirmer que François BAYROU est “ringard” ?

 

Ben, voyons !

 

(Extrait inspiré d'une note écrite par notre excellent ami Philippe MEYNARD, Maire de Barsac, Conseiller Régional d'Aquitaine, sur son site FaceBook)

11 avril 2010

CONDOLÉANCES AU PEUPLE POLONAIS

 

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Le Mouvement Démocrate du GARD exprime au peuple polonais - peuple héroïque et courageux - toute sa sympathie au moment où sa nation est décapitée par la disparition brutale de son Président et de nombre de ses cadres de l'état.

29 mars 2010

COMPTE-RENDU du "CONSEIL NATIONAL" du 27 Mars 2010

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CONSEIL NATIONAL du 27 Mars 2010
Salle Lamartine - Palais Bourbon - PARIS


Conseillers Nationaux du Languedoc-Roussillon présents : René CAUNES (Aude), Isabelle FILLON (Aude), Marie-Christine GUITTARD (Lozère), Catherine LABROUSSE (Hérault), Corinne PONCE-CASANOVA (Gard), Laurent VILLEBRUN (Pyrénées Orientales).

Après les opérations de vérification du quorum, François BAYROU a ouvert la séance en brossant une large analyse de la situation politique.

Ces élections ont été un choc pour beaucoup. Les résultats ont été analysés en détail, tout en discernant les causes :

1°/ selon un sondage post-électoral, l’électorat du MoDem s'est massivement abstenu. Or tout portait à croire que son électorat avait voté pour "Génération Écologie".

Sur les 50 % d'abstentions, les personnes interrogées auraient voté :

• 15 % pour le Modem
• 14 % pour le P.S.
• 12 % pour Europe Écologie
• 9% pour l'UMP


2°/ suite aux Européennes, François BAYROU avait donné aux électeurs l’image d'une obsession personnelle "anti-sarkozyste". Ce qui n'est pas le cas, s’en défend-il. Son opposition n'est pas un problème de personnes mais de grande inquiétude par rapport à la politique menée par Mr SARKOZY.

3°/ notre positionnement a ensuite été très mal perçu : notre électorat a été convaincu que le MoDem “prenait une orientation vers la gauche” et on n'a pas pu empêcher une dérive d'interprétation.

4°/ la situation politique actuelle de la France est, à terme, intenable. Elle est sans exemple depuis la guerre : on va devoir reconstruire le pays, sans oublier le brûlant problème du surendettement.
Aujourd'hui, nul ne peut répondre à la question de survie de notre pays. Les autres forces politiques se sont enfermées dans leur propre caricature.
Il est de notre responsabilité de s'atteler à trouver des solutions.

5°/ l’électorat du MoDem est très attaché à son indépendance.
Par contre, les graves dissensions internes, avec une communication beaucoup trop consacrée à nos divisions, nous ont fait un tort considérable. Le vrai débat n'a pu avoir lieu. L'étalage de nos divisions internes a été "mortelle" et a fait perdre au MoDem 3 à 4 points dans les sondages.

 

François BAYROU : "Je ferais la guerre aux diviseurs. Il existe une autorité : il faut la respecter !"

 

6°/ concernant les problèmes d'organisation du Mouvement, on a voulu une expression parfaite du pluralisme (cf : la représentation de tous les courants). En fait, on a surtout entretenu les oppositions.
Lors d'un congrès à venir, il faudra réfléchir à cette question et bien recadrer les choses.

Il sera organisé sur le terrain, dans chaque région, des réunions et des groupes de réflexion thématiques, des réflexions sur le passé, oui un peu, mais surtout sur l'avenir !

Nous sommes irréprochables dans notre transparence. Mais, hélas, nous subissons des torpillages internes et externes.

François BAYROU : "Je vous demande d'être tous solidaires".

La forme pyramidale du parti est nécessaire à son fonctionnement. Dans le mot Modem, il y a le mot “démocrate” : ce courant n'est pas né avec le Modem, car il existe depuis 100 ans .

7°/ des changements d'organisation interne nationale sont à acter :

Deux personnes vont rejoindre les Vice-Présidences : Jean LASSALLE et Robert ROCHEFORT. (Pour mémoire, les autres Vices Présidents sont: Marielle DE SARNEZ, Jean Luc BENHAMIAS, Jacqueline GOURAULT, Jean-Marie VANLERENBERGHE).

Le Trésorier national est Jean Jacques JEGOU.

Il est décidé de créer un poste de Secrétariat Général : Marc FESNEAU en recevra la charge. Ses premières missions sont les suivantes :

  • formation des cadres du parti, renforcement de leur légitimité avec un plan d'action pluriannuel pour atteindre 500 cadres.
  • communication interne et externe :

- en interne, amélioration du réseau numérique (il passe mal !)

- en externe : mise en place d'une équipe de porte-paroles thématiques (± 20 membres) pour animer les débats et faciliter l’expression de chacun.

  • préparation des élections : nécessité de mesurer l'éligibilité des candidats, de discerner leur capacité à regrouper et rassembler, surtout pour les élections locales.
  • organisation, statut et reconstruction des départements momentanément en déshérences. Marc FESNAUD pourra s’appuyer sur le document rédigé par le groupe de travail "organisation" dont Christine ESPERT (Pyrénées Orientales) a fait partie pour améliorer le mode de fonctionnement de notre mouvement.


8°/ Concernant les finances, il est assuré que personne ne sera abandonné financièrement : il y aura solidarité du national, cette décision d'aide ne remettant pas en cause l'équilibre financier du parti.
(Nous n'avons aucun euro de dettes. La gestion des finances est excellente, à l'encontre de tout ce qui a pu être dit ou écrit)

CONCLUSION : les Conseillers Nationaux ne doivent plus parler de notre "parti" mais des personnes qui le composent. Tous sont porteurs de sa communication externe. Tous en sont les portes paroles !

Après cette 1ère partie, un vaste dialogue s’est ouvert avec prise de parole de chacun des Conseillers Nationaux.

Bien à vous.


Corinne PONCE CASANOVA
Présidente de la Fédération des Élus
Conseillère Nationale du GARD

P.S. : Extraits d’interventions de Conseillers Nationaux de notre Région :

Catherine LABROUSSE (Hérault) a rappelé que l’organisation doit être le prolongement de celui des fédérations et qu’il était important de les faire évoluer. Électoralement, il est aussi nécessaire d’avoir une réelle photographie de notre électorat afin de répondre au mieux à ses attentes. Il était question que notre mouvement mette en place un "observatoire des comportements" sur lequel les candidats pourraient s’appuyer pour élaborer leur programme

Laurent VILLEBRUN (Pyrénées Orientales) a estimé qu’il fallait désormais répondre avant tout aux attentes de nos concitoyens. Son intervention a porté sur la nécessité de réformer le mode d'organisation de notre Mouvement.  Il a parlé d'une nécessaire "perestroïka". À son sens, les dernières élections ont montré la défiance des citoyens face aux organisations politiques classiques. Notre mouvement devra prendre en considération cet état de fait aussi bien dans son message que dans son organisation. Les partis tels que nous les avons connus au 20ème siècle sont "morts".

VOTE D'UNE RÉSOLUTION :

À l’issue de ce Conseil National,  les Conseillers Nationaux présents (y compris ceux qui avaient émis avant la réunion certaines “réserves"), ont voté à l’unanimité la résolution suivante :

“Après l'épreuve du résultat des élections régionales,
Devant l'état de notre pays en désarroi, devant le rejet de la politique qui est le fait de l'immense majorité de nos concitoyens,
Le Conseil National souligne d'abord l'unité de notre mouvement et sa volonté de reconstruction civique pour nous-mêmes et pour l'ensemble de notre pays.
Il soutient le premier de nos choix stratégiques : celui de l'indépendance, seul capable d'apporter une idée nouvelle et juste pour l'avenir du pays, et de répondre à ceux de ses citoyens qui ne se reconnaissent plus dans le débat démocratique. Il insiste sur le refus des manœuvres et des combinaisons.
Le Conseil National approuve une nouvelle organisation :
• la nomination à la Vice-Présidence (aux côtés des actuels vice-présidents Marielle de Sarnez, Jean-Luc Bennhamias, Jacqueline Gourault, Jean-Marie Vanlerenberghe) de Jean Lassalle et de Robert Rochefort.
• La création d'un Secrétariat Général du Mouvement confié à Marc FESNEAU, 39 ans, Maire de Marchenoir et Président de la Communauté de Communes de Beauce et Forêt (41).

________________________________

 

Nous pourrons nous retrouver, adhérents, sympathisants et amis, pour discuter entre nous de tout cela lors du prochain "3ème MARDI du MOIS" qui aura lieu le 20 AVRIL à 18h30, à "L"EVER IN", 1, Place Séverine (Avenue Jean Jaurès) à NÎMES.

À bientôt.

MILITANT DU MODEM, OUVRE LES YEUX

"MARIANNE" reprend dans ses colonnes le contenu d'un papier diffusé sur le blog "L'Hérétique".


C'est une analyse particulièrement pertinente de notre Mouvement après la déconvenue des régionales.


Nous vous en recommandons vivement la lecture.

 

À bientôt.

PRÉCISIONS

Pour répondre brièvement aux interrogations qui nous sont fréquemment posées quant à la situation actuelle de Mr Marc DUFOUR au sein de notre Mouvement - et quoique cela ne concerne en fait que la seule Fédération amie de l’Hérault dont il était le Président - rappelons simplement que, suite à ses prises de position non clairement conformes aux décisions des instances nationales à la veille des élections des 14 et 21 Mars, ce qui a abouti, in fine, à une non-présentation de liste MoDem dans notre Région ; suite aussi à sa décision, en sa qualité de simple “chef de file” régional, de ne pas respecter les décisions souveraines prises démocratiquement au sein des Fédérations par leur Conseil Départemental qui avaient élu leurs candidats départementaux pour figurer sur la liste régionale - on sait notamment que, pour le GARD, Mr DUFOUR avait rejeté la candidature de 19 élus sur les 20 choisis par ce Conseil (du jamais vu dans les annales d’un parti politique) et ce pour imposer à leur place ses propres amis personnels, non-candidats déclarés, dont un ex-membre suspendu pour deux ans du Mouvement par les instances nationales !  -  celles-ci avaient donc pris la décision de suspendre Mr DUFOUR “à titre conservatoire” et saisi la Commission nationale de Contrôle et de Conciliation (CCC).

Conformément aux statuts, cette Commission a invité Mr DUFOUR à comparaître devant elle pour la nécessaire explication qui s’imposait face à ces graves dysfonctionnements et ce avant de prendre toute décision définitive. À la date fixée - la semaine dernière - Mr DUFOUR a choisi de ne pas se présenter à cet entretien avec ses pairs et y a délégué un simple “conseil”.

La CCC, face à cette carence peu flatteuse pour l’intéressé, n’a pu que confirmer la sanction prise contre lui jusque là seulement “à titre conservatoire”. Mr DUFOUR est donc suspendu du Mouvement Démocrate pour une période de deux ans. Il ne peut plus exercer aucune responsabilité au sein de notre Mouvement pendant toute cette période.

Nous le déplorons pour les adhérents de la Fédération de l’Hérault qui vont devoir voter de nouveau pour désigner leurs nouvelles instances départementales.

Ceci ne change en rien l’organisation régionale des 5 Fédérations du Languedoc-Roussillon de notre Mouvement qui poursuivent leur travail normal de réflexion pour bâtir son projet d’avenir en harmonie avec les orientations prises au niveau national.

27 mars 2010

CONSEIL NATIONAL du 27 MARS 2010

Le Président National du Mouvement Démocrate, François BAYROU, a annoncé, Samedi 27 mars, à l'issue du Conseil National qui a réuni à huis clos, dans un amphithéâtre du Palais Bourbon pendant 5 heures, 140 Conseillers Nationaux, que son parti avait, à l'unanimité, réaffirmé sa ligne d'indépendance vis à vis de la droite comme de la gauche.

Après une analyse de l’échec aux régionales, les Conseillers Nationaux ont voté à l'unanimité pour "le choix stratégique de l'indépendance". (On se souvient que l’ex-Vice-Présidente démissionnaire - Mme Corinne LEPAGE - avait regretté que le parti centriste n'aille pas au bout de sa main tendue vers la gauche en passant des alliances avec le P.S. ou Europe écologie. Cette ligne a donc été rejetée).

 

"Notre position n'a pas été comprise. Nous avons eu des difficultés de juste expression de nos choix de positionnement", a reconnu François BAYROU. Il a notamment expliqué qu'il ne faisait pas de "l'antisarkozisme personnel" mais combattait "des choix politique conduisant à un grave délabrement du pays", qu'il n'y a jamais eu "d'alignement" du MoDem "sur la gauche", comme cela a été perçu par certains.

Par ailleurs, le Député Jean LASSALLE, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10 % aux régionales, et l'euro-député Robert ROCHEFORT, ont été élus Vice-Présidents du Mouvement.

En outre, des responsables thématiques seront nommés dans les semaines à venir et un “porte-parolat plus large et diversifié" sera bâti dans les mois à venir.

Des réunions régionales viendront ensuite poursuivre ce travail de débats et de réflexion nécessaire à la construction d'une voie démocrate et la formalisation de réponses nouvelles aux problèmes des Français.

MODIFICATION DE L’ORGANIGRAMME :

CRÉATION D’UN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Pour répondre à la critique de certains sur sa “gouvernance en solo”, François BAYROU a annoncé la modification de l’organigramme du Mouvement par la création d’un poste de “Secrétaire Général” bénéficiant d’une très large délégation.

marc.fesneau.jpg C’est Mr Marc FESNEAU, 39 ans, Maire de Marchenoir (Loir-et-Cher) - qui fut tête de liste aux régionales en région Centre - qui a été nommé à ce poste : un homme jeune, de terrain, très engagé, qui déclarait récemment être “contre le dogmatisme et l’opposition systématique”, qui arrive auprès de François BAYROU.

Ce Samedi 27 Mars est donc une étape importante dans l’évolution du Mouvement Démocrate.

22 mars 2010

À PROPOS DE LA 3ème VOIE....

....OU ANALYSE D’UN SCRUTIN (Tribune Libre)

Le second tour des élections régionales - ce 21 Mars 2010 - ne laisse personne indifférent.

D’aucuns souligneront d’abord, avec un étonnement feint, le retour en force du Front National : c’est ce qui marque sans doute le plus les esprits parce que cela dérange tous les partis politiques, quels qu’ils soient, y compris, bien sur, celui dit “majoritaire” qui prétendait l’avoir éradiqué définitivement du paysage français. Mais ses idées ont fait, depuis 10 ans, leur chemin, tant à droite qu'à gauche, et ce parti n'est plus l'épouvantail qu'il était il y a dix ans. Débat sur "l'identité nationale" oblige vraisemblablement aussi.

Cependant, ce scrutin appelle aussi d’autres enseignements, plus intéressants.

 

LE RETOUR EN FORCE D'UNE NOUVELLE GAUCHE

En prélude, le fait marquant de ce second tour est bien le retour en force d’une certaine nouvelle gauche devenue majoritaire. Il n’y a, à ce propos, aucune ambiguïté, aucune contestation possibles.

Nouvelle gauche, car c’est une nouvelle et vaste alliance rose-verte-rouge, et non plus celle plus concentrée autour du PS comme dans le programme commun mitterrandien. Mme Aubry a été bien inspirée d'avoir le triomphe modeste le soir du 2ème tour car la distribution des cartes a bien changé depuis 1981. Mais une gauche majoritaire quand même, avec plus de 54% des suffrages. Mais ceci, surtout, au détriment des partis dits "de droite" comme cela fait près de 30 ans qu’on ne l’avait vu, avec leurs 35% de voix. Un précédent historique dans la Vème République.

Enfin, autre fait marquant, c’est le taux d’abstention : 49%. Tous le déplorent à l’unisson. Avec raison.

 

L'ABSTENTION : UN VOTE PUISSANT, UN MESSAGE FORT

Mais, au-delà des chagrins de circonstance, ces 49% ne sont pas une simple abstention par indifférence mais sont bien un vote. Un vote puissant, porteur d’un message fort, et que nul responsable politique ne peut plus, aujourd’hui, ignorer.

Ce vote est l’expression d’un dépit, d’une déception des partis “traditionnels”, d’une lassitude de leurs slogans ritournelles, de leurs éternelles promesses trop rarement tenues, de leurs archaïsmes, cachant souvent mal, de surcroit, certaines ambitions personnelles. Ces 49%, c’est le vote du refus de la moitié du corps électoral français de voir tout cela se perpétuer. C’est le vote du premier parti de France, même si celui-ci est totalement composite et insaisissable. C’est là un des traits les plus significatifs de ce 21 Mars 2010.

Déjà, sitôt le 1er tour, après les déclarations officielles de (fausse) indifférence émanant de l’Élysée face à un désastre annoncé, des voix ont vite commencé à s’élever des rangs de l'UMP et de ses alliés. Après Copé demandant un “retour aux fondamentaux”, ou celle du très chiraquien Baroin ou encore d’un Raffarin demandant un "ralentissement des réformes", ou d’un Morin (NC) dénonçant l’erreur de stratégie du parti unique imposé par Mr Sarkozy (après le 1er tour, il était bien temps de s'en apercevoir !), voici que, déjà, Mr De Villepin prend rang et annonce la constitution d’un nouveau mouvement national de la droite "républicaine et gaulliste", hors le giron sarkozien et face à lui. De son côté, Mr Cohn-Bendit, lui, aspire, dans un “appel du 22 Mars”, à la création d’un parti écologique moderne, (en opposition ?) avec les "vieux" verts.

Avant même, donc, le 2ème tour, c’était déjà la cacophonie, un peu partout. C'est pis aujourd'hui.

 

NAISSANCE D'UNE TROISIÈME VOIE

Ce qui frappe dans ce 2ème tour, c’est que chaque fois que les électeurs ont eu la possibilité de choisir en dehors de la bipolarisation UMP-PS (et de leurs alliés) telle que souhaitée et organisée par Mr Sarkozy - cas des triangulaires ou des quadrangulaires - ces électeurs ont voté en grand nombre pour une sorte de 3ème voie, c’est-à-dire hors des binones habituels : toutes les listes qui n’étaient ni UMP, ni PS, ont progressé fortement au 2ème tour. C'est le fait le plus marquant de tous.

Ceci a bénéficié largement au Front National qui a progressé significativement dans les 12 régions où il était présent. C’est le cas du MoDem en Aquitaine avec l’atypique Jean Lassale qui passe de 10 à 16% des voix, C’est le cas de l’alliance PCF-PG-NPA (cas unique en France) dans le Limousin, passant de 13 à 19%. C’est le cas de la liste Europe-Écologie en Bretagne, la seule qui avait refusé de faire alliance avec le PS. C’est le cas des nationalistes en Corse qui y bloquent même aujourd'hui la constitution d’une réelle majorité PS. Dans une moindre mesure, c’est aussi le cas de Georges Frêche, dans le Languedoc-Roussillon, dont une grande part du succès est due à sa dissidence face aux diktats des états-majors parisiens.

Bref, il doit y avoir en France au moins un homme heureux : c’est François Bayrou dont le message a toujours été de s’élever avec force contre la bipolarisation rêvée par Mr Sarkozy. La lassitude du binone UMP-PS est flagrante. Malgré les échecs apparents de Mr Bayrou dans un scrutin qui ne pouvait lui être favorable, ses idées triomphent donc sur le terrain. Et grace à cette pertinence contre vents et marées, tous les espoirs lui restent donc permis. Malgré les apparences du moment.

 

L'ERREUR DE Mme AUBRY

Du côté du PS,  Mme Aubry a fait une grossière erreur de casting entre les 2 tours. Même si cette erreur a pris toutes les apparences d’un succès inespéré.

Je reprends, pour m’en expliquer, volontiers cette réaction de Daniel Cohn-Bendit au soir du 2ème tour quand il annonce que "les difficultés pour la gauche sont devant elle". Il a raison.

Pour former en effet une majorité de gauche, Mme Aubry s’est tournée vers les courants les plus archaïques de celle-ci : elle a fait alliance avec le vieux PC bancal, pas l'autre de Mélenchon, puis avec les "Verts historiques" les plus outranciers. Or ce n’est pas faire mystère qu’une telle alliance a peu de chances de résister face à ses contradictions idéologiques internes. Tout sépare en effet le PS de ses partenaires de circonstance dès lors qu’ils devront aborder la politique des énergies, ou celle des transports en commun, pour ne citer que ces deux exemples. Les uns sont partisans du maintien, sinon du développement, de l’énergie nucléaire de base, quand d’autres y sont viscéralement hostiles. Les uns veulent le développement des lignes à grande vitesse pour rapprocher les régions et les marchés, les autres s’y opposent fermement. Par idéologie. C’est ingérable.

Mme Aubry aurait donc pu mieux choisir ses partenaires. Peut-être l’a-t-elle fait par habileté, ou pure stratégie, pour mieux dominer ceux-ci lors des débats que la réalité des faits devra nécessairement ramener à la raison ? Mais que de divisions à surmonter d’ici là ?

 

QUELLE MAJORITÉ DEMAIN ? POUR QUOI FAIRE ?

Quant à la majorité parlementaire réunie autour de Mr Sarkozy - peut-on encore parler de “majorité présidentielle” puisque celle-ci n'est plus que son ombre ? - outre les voix déjà entendues entre les deux tours (ou sitôt après), il est fort à parier que bien des réformes vont être remises en cause par des députés inquiets de la tournure de événements en perspective de leur réélection.

D’abord, cette "taxe carbone" franco-française que les foyers et les entreprises françaises devront durement supporter, seuls, face à des partenaires économiques indifférents qui en profiteront pour prospérer sur notre dos. J’ai déjà dénoncé l'imbécilité de cette taxe (voir mon billet du 14/9/2009) qui, si elle ne concerne pas l’immense majorité des pays développés à l'échelle mondiale, n’a aucun sens. Même si cela affecte politiquement les effets de notre ambitieux “Grenelle de l’environnement”.

La réforme judiciaire ? Les français sont bien conscients qu’elle porte une grave atteinte à l’indépendance judiciaire. Alors que, déjà, le Parlement avait voté une loi réformatrice qu’il suffisait d’appliquer pour éviter les déplorables errements du type "Outreau".

Et ne parlons plus de ces inutiles débats ravageurs du style “identité nationale” qui n’ont servi qu’à cristalliser l’opinion française et la diviser là où il fallait la rassembler. On a vu le résultat.

Mr Sarkozy, à qui ses partisans prêtent volontiers le statut du dogme de l’infaillibilité politique, a montré les limites de son jugement. Même face à une gauche faussement victorieuse, il ne peut plus se permettre ces trains de réformes à tout va, sitôt abandonnées dès qu’abordées (à quand donc les décrets d’application de celles déjà votées dès 2007 et qui sont, depuis, dans les tiroirs ?). Même si des réformes sont indispensables, le rythme imposé a conduit à les rendre indigeste à des français qui en ont perdu tous leurs repères.

Finie aussi la tactique du parti unique. L’alliance forcée “union-fusion” UMP-Centristes (compatibles) a atteint ses limites et a porté les fruits que l’on sait. C’est une erreur fatale de stratégie.

Mr Sarkozy n’est plus roi en son royaume. Même si ses adversaires sont et demeurent enfermés dans un fragile assemblage de circonstance dont les limites sont fort étroites.

Ainsi va la vie politique.

 

François VAN DE VILLE